- La 6ème république

La sixième république pourquoi ?

Nous sommes sous la cinquième république depuis le 4 Octobre 1958. C'est elle qui régie toutes les règles de notre pays. Depuis cette date, il y a eût des ajouts, des suppressions et, pour finir, cela ressemble à une chambre à air qui aurait de nombreuses rustines. Et la cohérence n'est plus ce qu'elle était. Il faut repartir sur du neuf afin de l'améliorer pour la remettre "au gout du jour". Donc, la France Insoumise propose d'instaurer la 6ème république. Concrètement à la prise de pouvoir de celui qui représentera la France Insoumise en 2022, une assemblée constituante sera formée. C'est-à-dire un groupe de personnes qui seront chargées d'écrire une nouvelle constitution. Cela prendra 2 ou 3 ans, peut-être plus... Quand tout le monde est d'accord, la 6ème république est promulguée, ce qui veut dire que, par obligation, on devra changer de Président et donc son mandat sera caduque et l'on devra voter de nouveau, même si le président n'a pas fini son mandat de 5 ans.

Que pourrions-nous inscrire dans cette nouvelle constitution de si important ?


Le RIC : Référendum d'Initiative Populaire. A quoi cela sert-il ?

Avec le RIC c'est le peuple qui décide. Il pourra au cours du mandat d'un président :

a) Proposer une loi.

b) Abroger une loi.

c) Déchoir un élu.

Oui, oui ! Même le président, si la majorité des électeurs n'est pas contente de son travail ou de ses prises de position (à l'international, par exemple. Sarkozy aurait certainement été déchu quand il s'est moqué du choix populaire à l'issue du référendum sur le Traité européen !) alors : Dehors ! Et l'on retourne aux urnes.. Si nous avions cette possibilité-là dans la cinquième république, qui est la nôtre, croyez-vous que M. Macron serait encore là ?

Le RIC, c'est ce que demandent les gilets jaunes... Sans le savoir vraiment, les gilets jaunes sont des insoumis qui s'ignorent. Bastien Lachaud, 7 minutes :

Supprimer le "49.3 " pourquoi ?

L'article 49.3 permet, par exemple, au Président de la République d'imposer une loi sans passer par le processus démocratique des débats et votes du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat). En avril 2020 Macron a ainsi coupé court aux débats concernant la réforme des retraites. Finis les débats ! C'est comme ça et ce n'est pas autrement et c'est moi qui décide... C'est du 100 % Macron pur jus ! Avec la sixième république, finit le 49.3.

Lutter contre l'abstention devant les urnes... et si on comptait le vote blanc ?


Il faut distinguer plusieurs sortent de votes :

- Le vote nul : Un bulletin portant un signe de reconnaissance comme une mention manuscrite (un nom barré ou une insulte), plusieurs bulletins dans une même enveloppe, etc. Il n'est pas pris en compte dans le résultat de l'élection.

- Le vote blanc : C'est soit une enveloppe vide, soit un bulletin blanc. Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs sont décomptés - avant, ils étaient considérés comme nuls - mais ils ne sont pas considérés comme suffrages exprimés et n'influent donc pas sur l'élection.

Et si les votes blancs étaient comptabilisés comme suffrages exprimés ?

En 2017, sept candidats à l'élection présidentielle s'y sont dits favorables.
Seuls Emmanuel Macron, François Fillon, Marine Le Pen et Philippe Poutou n'ont pas fait mention de cette mesure dans leur programme.
Pour la France Insoumise, la reconnaissance du vote blanc doit être assortie d'un pouvoir de « sanction » : l'élection doit être annulée si les votes blancs dépassent la majorité absolue (50 % des voix).

Supposons que nous soyons sous l'effet d'une constitution qui validerait tous les bulletins :


- A la dernière présidentielle, Emmanuel Macron a obtenu 66 % des voix au second tour face à Marine Le Pen. Mais si les votes blancs ou nuls avaient été pris en compte (8,5 % des votants), son score serait tombé à 60 %. Mais il est permis de penser que si le vote blanc comptait, beaucoup d'abstentionnistes se seraient déplacés pour voter blanc.

- En 2012, François Hollande, avec son score serré face à Nicolas Sarkozy (51,6 %) serait passé sous la barre des 50 % des voix puisque 5,82 % des votants avaient glissé un bulletin blanc ou nul dans l'urne. François Hollande n'aurait donc pas été élu, puisque selon l'article 7 de la Constitution, le "président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés."

La reconnaissance du vote blanc ou nul imposerait donc une réforme constitutionnelle. Pour la présidentielle il faudrait combiner le vote blanc ou nul avec le vote obligatoire, afin de déterminer avec précision le « rejet de l'offre politique » et savoir si l'élu « représente vraiment la majorité des électeurs ». La France Insoumise milite en faveur du vote obligatoire. Devinez pourquoi M. Macron n'y sera jamais favorable ?

Corrigé le 10 mai 2020 [БО]